Être un bon payeur


Lorsqu’on leur pose cette question, beaucoup ne savent pas quoi répondre, ou répondent « oui, bien sûr, je paie, je suis un bon payeur ». Mais cette conviction d’être un bon payeur, que beaucoup ont, ne correspond pas toujours à la réalité. Être un bon payeur ne signifie pas (dans le jargon bancaire) être prêt à payer ou s’engager à payer. Cela signifie être classé comme tel dans les bases de données financières. Et c’est grave, très grave. Et chacun d’entre nous ne l’imagine même pas, mais il est très probablement classé.

La classification dans les bases de données financières

Ces bases de données contiennent des informations sur les hypothèques, les prêts, les cartes de crédit et les dettes contractées auprès d’établissements de crédit ou de sociétés financières.

Lorsque l’on parle de bon ou de mauvais payeurs, on veut dire qu’une personne qui a contracté des hypothèques, des prêts, des cartes de crédit, etc. s’est comportée conformément aux engagements pris.

C’est-à-dire qu’elle :

– a honoré les échéances

– a payé à temps

– n’a pas d’arriérés  

Dans les bases de données financières, les irrégularités survenues pendant la durée d’un prêt, d’un financement, d’une hypothèque ou d’une autre facilité accordée par les mauvais payeurs sont répertoriées. Si je n’ai pas payé, le manque à gagner apparaîtra. Et… si j’ai payé en retard… le retard apparaîtra. S’il y a des données négatives, même minimes, elles seront pénalisantes pour votre score personnel. Même s’il s’agit d’un incident mineur, vous aurez ruiné votre certification financière. Attention : l’importance que les banques et les institutions financières y accordent est déterminante pour l’obtention ou le refus d’un crédit.

Les algorithmes financiers

Toute demande adressée aux banques est traitée par des algorithmes financiers. Il s’agit de logiciels qui vont chercher les données directement dans le Fichier national des incidents de remboursement des particuliers et d’autres bases de données financières. Ces algorithmes génèrent un scoring et le scoring se compose de plusieurs éléments principaux :

– la régularité des paiements

– les demandes de prêt réussies

– le nombre de refus reçus

– les demandes en cours

– les retards de paiement, 

– etc. et toutes les informations connexes et classifiables.

Toutes ces données sont automatiquement extraites des bases de données financières et introduites dans les différentes procédures d’octroi de crédit adoptées par les banques et les institutions financières.

La permanence des données négatives des mauvais payeurs dans ces bases de données est soumise à des délais précis (par exemple, combien de temps dure le statut de mauvais payeur ?)

Il existe également des secrets pour créer une bonne crédibilité financière et ne jamais avoir de problèmes. Beaucoup de livres et d’articles sur le web donnent de précieux conseils pour créer une qualification de bon payeur ainsi que des conseils sur comment choisir l’hypothèque et la banque, combien de temps il faut pour rester dans les différentes bases de données et pour en être rayé et du statut de mauvais payeur, de sa durée, de la manière de s’en débarrasser et des différents cas de figure possibles.

Quand devient-on mauvais payeur ?

On devient mauvais payeurs lorsqu’on retarde un paiement, par exemple, lorsqu’une échéance est en retard, lorsqu’on n’honore pas régulièrement nos engagements. Les institutions financières et les banques, si la concurrence nous a refusé une facilité de crédit, le prennent comme un élément extrêmement négatif, au point de nous considérer comme indignes. C’est pourquoi il faut être très attentif à ne pas voir ses dossiers et demandes de financement « refusés ». Lorsque l’on demande un prêt ou un financement, il faut s’assurer que l’on a de très bonnes chances de l’obtenir. Sinon, on risque de salir notre certification financière.